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Le gaz ne vaut plus rien sur les marchés internationaux. Fini le temps où son cours était déterminé par des formules fixées dans le corps de contrats à long terme. Maintenant, pour l’essentiel des quantités écoulées sur les marchés internationaux, il est fixé sur les marchés spot. Ce sera bientôt le cas pour l’ensemble des ventes. Cela annonce de sombres perspectives pour un pays gazier moyen tel que l’Algérie. Même son rôle de variable d’ajustement dans l’équation stratégique des approvisionnements de l’Europe va disparaître. C’est donc que l’urgence n’est pas au niveau du maintien du niveau de production comme cela est préconisé par Ould Kaddour et ses amis texans, notamment par un traitre recours à l’exploitation des gaz de schistes.
Il s’agirait plutôt, pour un pays comme l’Algérie, d’un changement total de stratégie. Une démarche qui irait à pas forcés dans une direction qui, je le concède, n’a pas été concrétisée en près de 60 ans d’indépendance. Vendre du gaz aux prix qui seront les siens dans les prochaines années n’aura aucun sens. Donc il faudra soit :
Le rehaussement du niveau de réserves pétrolières par le consentement d’investissements conséquents en vue de l’acquisition de techniques de récupération secondaire ou tertiaire dans le bassin de Berkine notamment à Hassi messaoud pourrait procurer des ressources financières qui soutiendraient un effort stratégique qui aurait à valoriser le moindre dollar de recette.
Dans ce moment de mutation majeur du secteur pétrolier, peu d’acteurs pointent ces questions du doigt. Peu d’avis s’expriment dans le débat public.
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