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Faut-il ignorer les provocations récurrentes de la marionnette Salhi-Leghimi ? Beaucoup le pensent et le point de vue serait pertinent s’il s’agissait, simplement, de la manifestation d’un dérangement mental. Or, il faut être volontairement niais pour prendre ses répétitives dérives pour des comportements qui lui sont propres.
Sans qu’aucune autorité vienne y mettre le holà, coup sur coup, cette chose étrange, d’un champ politique tout aussi biscornu, s’ingénie à défier la raison et à chercher l’irréparable. Personnage raciste, nihiliste et outrancier, elle attente à ce qu’il y a de plus profond dans l’identité algérienne. Elle ne le fait pas parce qu’elle se prétend incluse dans le mythique arbre généalogique de Fatima Bent Mouhamed, non ! Elle le fait avec l’assurance d’une protection supérieure. Une protection que lui procure un ordre de mission.
Que cette femme soit obsédée par une haine maladive des racines du pays et qu’elle se pense la dépositaire de la continuation de la mission du général Ommeyad, Okba, prêterait simplement à rire. Mais que cette démence s’exprime publiquement dans l’impassibilité de la puissance publique voilà qui est à interroger sérieusement. Qui empêche les poursuites contre cette femme ? Qui la missionne ?
Depuis quelques années, de nombreuses mesures prises par les régents s’articulent pour constituer un début de politique conséquente, sinon audacieuse, de reconnaissance de Tamazight. Si le triptyque Amazigho-arabo-musulman continue de donner l’illusion d’une approche pertinente de la question identitaire, alors même qu’il porte toujours, en lui-même, l’impasse sectaire qui perdure depuis 1930 ; les mesures adoptées sur les plans linguistique et culturel ne sont pas négligeables. Tamazight est sensée être officielle, Yennayer est chômé-payé et une Académie Amazighe devrait voir le jour. Un ministère de souveraineté a même rendu public un long communiqué en Tamazight. Alors, dans ces conditions, comment expliquer l’impunité de cette hurluberlue ?
Peu ou prou, tous les centres de pouvoir se sont conformés à l’officialisation de Tamazight. Fronton de ministères ornés en intitulés en Tifinagh. Prises de paroles en Tamazight, … seulement il reste un centre de pouvoir essentiel qui à ce jour n’a émis aucun signal de prise en compte de la reconnaissance de Tamazight. Il s’agit de la dorsale de la régence : l’armée et d’abord de son commissariat politique. Depuis des années, l’armée aurait dû intégrer Tamazight dans ses publications, ses parades et ses programmes de formation. Mais, El Djeich continue d'ignorer cette langue nationale ; les enseignements des écoles de l’armée continuent à distiller un arabisme éculé et les chants patriotiques en Tamazight, si nombreux et si anciens, ne font pas partie des défilés et parades des troupes. C’est bien là une regrettable façon de se distinguer !
Il faut donc, pour revenir à la question initiale, s’interroger: si Naïma Salhi a tant de bagou et d’audace, c’est peut-être qu'elle est protégée par des chefs de l’armée ? Peut-être même que ce serait Gaïd Salah en personne qui serait son mentor ? Il n’y a qu’une telle force pour la mettre hors de portée de la levée de son immunité parlementaire, de la prémunir de toutes poursuites judiciaires et même de la moindre critique officielle.
La question n’est donc pas banale et doit être franchement pointée : Naima Salhi est une provocatrice missionnée pour torpiller les avancées sur la question identitaire et ses parrains ne peuvent être que de toute puissance.
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