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Affaire Semmar : Un plaidoyer confondant de sincérité …

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Lors de l’audience de comparution des journalistes d’Algériepart la procureure s’est distinguée par une sincérité peu habituelle.

Priée de présenter ses requêtes, la magistrate a demandé une condamnation à un an de prison ou, à défaut, la poursuite de l’enquête ! Façon éclatante d’illustrer la logique systémique d’une justice en perdition. Cette logique transpose parfaitement l’adage qui dit : “Bats ta femme tous les matins, même si tu ne sais pas pourquoi, elle le sait".

Au tribunal cela devient : Punissez-les, eux doivent savoir pourquoi ils sont condamnés ! Et si l’on n’ose pas aller à ce point dans la présomption de culpabilité, alors, continuez de chercher, on trouvera bien quelque chose de répréhensible et de punissable dans leurs vies.

Ce lapsus de notre magistrate cadre bien avec ce qui est désormais connu des détails sordides de cette scabreuse affaire. Un corps de sécurité, représenté en les personnes d’officiers supérieurs en poste dans la capitale, qui s’active sans qu’aucune plainte ne soit déposée ! Le simple rapport d’un directeur du média-poubelle suffit à actionner la gendarmerie et à lui faire contraindre des citoyens censés être protégés par la loi. Il semble bien que les qualités d’indicateur et de délateur priment tout dans un système régi par le fait et le désir du prince.

Tout cela illustre la logique perfide et n’est aucunement sa révélation. Parce qu’elle est connue et se manifeste dans l’arbitraire récurent de la régence. Elle est dans les poursuites des militants du M’Zab, Fekhar et ses camarades. Les atteintes aux droits des avocats. L’interpellation abusive de tous citoyens qui tentent de se manifester dans l’espace public, les mesures qui contrarient l’exercice des libertés publiques, notamment la note administrative qui bafoue le droit de manifester ou les refus de délivrance des récépissés de dépôts des dossiers constitutifs de partis, de syndicats ou d’associations nationales. Elle est dans des contrôles judiciaires qui perdurent infiniment, des lynchages publics de citoyens qui ont le tort d’aspirer à un État, une République, une Démocratie en un mot à la Citoyenneté…

Elle a le mérite de nous rappeler que nous ne sommes pas en république et que la loi n’est là que pour masquer la réalité patrimoniale de l’État en place. Celui d’une multitude de Capi, d’administrateurs et de Riyas…

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